dimanche 14 août 2011

Le Grand Jour...



On y est, mon premier triathlon.

Par ou commencer, la préparation? 4 semaines intensives ... Le hic c'est que je me suis entraîné pour un Ironman alors que je devais me présenter sur une distance 8 fois plus petite.
Résultat, un sur-entraînement qui m'a forcé à lever le pied presque 4 semaines. Douleur au genou en vélo et  tendinite aux tendons d'Achille. Finalement il s'agissait d'une crise de goutte, pourtant je ne mange pas de viande rouge et je ne bois que très très très rarement de l'alcool. Ma prise de sang va me révéler un taux d'acide urique élevé du à mon alimentation trop protéinée. Deux jours de médicaments contre la goutte et plus de douleurs aux tendons, pour le genou, le repos et le réglage de ma selle et de mes cales semblent avoir fait disparaitre cette inflamation.

Voilà pour les semaines précédentes.
Je vais donc me présenter à la Gileppe Trophy en n'ayant pas fait la moindre longueur depuis 3 semaines et une petite sortie vélo la veille. Comme son nom l'indique je vais prendre ce triathlon de façon découverte, le but est de voir à quoi cela ressemble et pas de se dégouter

4h: je suis réveillé non pas par le réveil mais par la pluie ou plutôt la drache nationale. Je me demande si je vais vraiment y aller.
6h: deuxième réveil, le temps ne c'est pas amélioré, je suis détendu, tout le matos est préparé depuis hier soir. C'est dingue ce qu'il faut pour un triathlon moi qui ai l'habitude de mes joggings du dimanche.
Petit déjeuné léger, le gatosport complètera ce dernier 1H30 avant la course.
7h: Olivier arrive avec son break, plus pratique que la mini pour transporter les deux vélos, le temps de charger la voiture et nous voilà déjà trempé. Pas grave on a tellement envie d'y être.
8h30: arrivée au barrage de la Gileppe après un trajet sur une route dangereuse, content d'être là.
Le temps de retirer notre dossard et de repérer les lieux nous re-voilà de nouveau trempés, ce n'est plus une drache mais un déluge, j'avoue que j'ai pensé 2 secondes à faire demi-tour.
9h: ouverture du parc à vélo, l'organisation est parfaite, un dossard, stickers avec notre numéro à coller sur le vélo et  le casque, à l'entrée du parc on vérifie si les freins fonctionnent et si le casque est conforme.
Je dépose mon vélo sur mon emplacement et je tente d'organiser au mieux mon matériel sous la pluie.
J'essaie de mettre mes chaussures dans des sacs mais vu le temps, elles ne resteront pas sèches longtemps.
J'enfile ma combinaison, au moins je serai déjà protégé de la pluie et du froid, 15 degrés, forcément à l'ombre, on est au mois d'août, en belgique c'est connu qu'il n'y pas de soleil en été.
9h50 je descends vers le départ de la natation, un petit sentier long de 250 mètres avec une pente de +/-7% qui va falloir remonter après  500 mètres de nage.
Je vous pose une question. Pourquoi c'est toujours 10 minutes avant le départ et avec une combinaison ultra moulante (merci Manu) que le besoin urgent d'uriner se fait sentir? Le pire c'est qu'au lieu de prendre "les choses en main" directement vous "pesez" le pour et le contre, à savoir, vais-je tenir 1h30 ou plus comme ça? A force de réfléchir il ne me reste plus que 3 minutes avant le départ. Je vous passe les détails sur la façon  de se satisfaire tout en enlevant seulement la moitié de la combinaison et en relevant une seule jambe de la trifonction. Pour les hommes désireux de connaître ma technique, possibilité de demander en MP.

10h:

Natation: 500 m
J'arrive à me glisser dans les premiers, a ce moment je ne sais toujours pas si c'est le bon choix tactique vu mon faible niveau en natation. A ma droite un gars d'une trentaine d'années qui me regarde désespéré et me  sort "Putain j'ai plus nagé depuis ma 4 ème rénové", j'étais mort de rire.
Je suis plutôt relax, alors que c'est vraiment cette épreuve qui me faisait le plus peur, il y a 2 mois je ne savais toujours pas nager 25 m en crawl et me voilà entrain de regarder une bouée qui me parait lointaine.
Coup de corne de brume et c'est parti, je me lance et je me retrouve à droite du groupe ou finalement il n'y a pas trop d'agitation, je me concentre sur ma technique et je respire en 2 temps, premier bilan rapide dans ma tête, la combinaison ça aide vraiment, je flotte, j'ai juste à tourner les bras et battre légèrement des jambes, je suis vraiment bien et pas stressé, première bouée et on tourne à droite, je la passe en faisant 4 ou 5 mouvements de brasse, je me replace vers la deuxième bouée et je reprends mon crawl en allongeant et en accélérant...même technique pour la deuxième bouée...
On me donne la main pour la sortie de l'eau et je regarde ma montre 10 minutes tout pile, là je suis content de moi. Je dois être dans les 50 premiers. Remontée vers le parc à vélo en marchant, pas envie de me brûler dans ce casse pattes à 7%, il me faut presque 2 min pour remonter et enlever le dessus de la combinaison.
Je rentre dans le parc à vélo petit coucou à ma douce moitié qui m'encourage courageusement sous la pluie.



Transition 1: Natation - vélo
Je suis en mode découverte voir même en mode vacances camping on oublie tout, je me bats avec les jambes de ma combinaison, ma souplesse doit être magnifique à voir de l'extérieur, puis c'est au tour de l'essuyage de pieds pour mettre mes chaussettes toutes sèches (elle le resteront 2 min), plus les protections pour la pluie et le froid sur mes chaussures de vélo (inutile) , on appel ça de la "grande transition" 3 min 30 après je prends la direction de la sortie du parc à vélo.




Vélo: 24 kms
2 kilomètres le long du barrage, juste assez pour prendre un gel que j'avais scotché sur le cadre.
Je suis étonné de voir le nombre de personnes devant moi, logique j'ai presque mis autant de temps pour nager que pour monter sur mon vélo.
Du 3ème au 7 ème kilomètre c'est une succession de faux-plats (montant) qui me font déjà bien monter en pulses, je vais gérer car après il y a encore la course à pied et vu mon manque d'entrainement j'ai peur de ne pas tenir.
Kilomètre 8, c'est parti pour la montée infernale jusqu'au kilomètre 15. Moyenne de 7%, que du bonheur, j'ai envie d'accélérer vu que je suis bien mais j'ai peur de la suite. Je roule au cardio, il y aura d'autres promos pour jouer le chrono.
Après le kilomètre 15 c'est du pur bonheur, grand braquet et on fonce, 40 à 45 km/h sur le plat et 55 en descente, on ne voit rien à 10 mètres avec le brouillard, donc la prudence reste de mise.
Dernier kilomètre, je mouline pour préparer les jambes à la suite, je reprends un gel et commence à défaire mes chaussures, et forcément c'est à ce moment là qu'il y a le tournant le plus dangereux du parcours, c'était tout juste, pour le même prix je faisais un tout droit dans le ravin..

Transition 2: Vélo course à pied
Je replace rapidement mon vélo et bizarrement  toute la minutie de la préparation du début n'est plus qu'un lointain souvenir, tel un joueur de NBA je shoot avec mes pointures 43 "direk in the gaillole". J'enfile mes running, retire mon casque et me voilà déjà parti pour la dernière épreuve.

Course à pied: 5 kms
1 er kilomètre un peu en dessous des 4 min/km, la fatigue est là mais je me dis qu'il n'y a que 5 kilomètres.
2,3 et 4 je gère en tournant entre 4 et 4:10 de moyenne. Le parcours est plat sans trop de difficulté, je dépasse pas mal de monde et je boucle le dernier en dessous des 4 min/km.
Je termine en +/- 20 min les 5 kilomètres, je suis content de ma course à pied.



Je passe la ligne d'arrivée en 1h29'59"

54 ème sur +/- 200 participants

Natation:   10'00"   position 51 ème
Montée + trans 1:   2'15"+ 3'27"  position 78 ème   (163 ème temps)
Vélo:  52'47"  position 68 ème  (62 ème temps)
Transition 2 : 1'07"  position 65 ème  (79 ème temps)
Course à pied: 20'20"  position 54 ème  (27 ème temps)

En résumé, superbe expérience qui me conforte dans l'idée de me consacrer entièrement au triathlon, une organisation extraordinaire ou du début à la fin on ne pense qu'a sa course.
Je suis vraiment content de la natation et de la course à pied, un peu déçu sur le vélo car j'en avais encore sous la pédale et je n'ai pas osé. Par contre les transitions seront à travailler.
1h20 aurait été possible, on fera mieux l'année prochaine.